(oeuvres choisies)
Plus aujourd’hui…
Dans le temps, j’avais le cri
Mes désirs déchiraient les rideaux de la nuit.
Il y a vingt ans, un premier cheveux gris
Mais plus aujourd’hui….
Une pluie de promesses, jamais accomplie
Une culpabilité, un rond point qui se creuse sous mes pieds
Un souci qui s’imprime, une pensée endormie
Nervosité, faiblesse et malaise devant le banquier
Un verre, qui lutte avec l’insomnie
Un péché, qui veut me tourmenter
Un amour parfumé, toxique et soumis
Le secret me tient quand je dois m’absenter
Dans le temps, j’avais le cri
Mais où s’en vont les erreurs de la vie?
Il y a vingt ans, un premier cheveux gris
Mais plus aujourd’hui….
Je regrette des mots, beaucoup trop
En contrepartie, je marche et j’oublie
Je sais…
Mais où s’envolent les voeux, au fils des bougies?
La beauté de ma charpente vieillit et se cimente
J’espère en mon coeur, encore jeune et accidenté
Que le jour venu, on me transplante
Dans cette terre-mère et innocentée
(Date de création: 30 décembre 2022)
Dans tes pensées
Avant, quand je regardais au ciel, je percevais ton visage
Tu éclairais mes jours
Aujourd’hui, cette absence, en forme de nuage
Cache bien ton amour
Quand je t’appelais, sur la colline hantée
Ton écho soutenait mes regrets
À l’écoute, du mouvement saisonnier
Je répète mon souhait
Ma moitié, ma fontaine
Ma vérité bien aimée
Au fond de mes pensées lointaines
Il est temps de rentrer
Ma moitié, souveraine
La flamme de mon armée
Un flot de rivières soudaines
Se répand à tes pieds
Je t’implore
J’habite dans ton décor
Mes pleurs sont à tes côtés
Du point A au point B
Combien de temps
Tant d’espérance manquées?
Pour vivre sans
Être dans tes pensées
(Date de création: 20 novembre 2021)
Métamorphose
J'ouvre ma couverture. Je la referme. J'alterne encore entre les niveaux des mondes subtils. Aucun guide sur le chemin. Le plafond, aussi blanc qu'à l'automne, ne me renvoit que des messages incompréhensibles. Le bois de mon feu est à sec. Sous mon isolant, j'attends.
À l'occasion, l'abandon me gagne mais le problème est plus profond. Je cherche, il manque... les images sont dans le désordre. Je reste confuse.
Dans ma tête, je veux te résoudre. Je touche le cerisier, l'érable et le noyer. Je vois l'étoile féerique, l'humain et la terre mère. Je vois tous les éléments mais le plan reste nébuleux. La muse de l'architecte brille par son absence. Je regarde mes pigments semi-précieux et je cherche l'alliance magique.
Je suis en quête. L'inspiration ressemble à un gâteau qui, tout comme moi, ne lève tout simplement pas. Pourtant, tu m'appelles et je t'entends. Je travaille. Je recherche l'accomplissement.
(Date de création: 30 avril 2021)
Mes yeux
Mes yeux sont tout ce qu'il y a de plus vrai. Je dirais que mes mains aussi. Je regarde et je touche seulement ce dont j'ai envie. Si je pose mon regard sur vous, pour le meilleur ou pour le pire, c'est que vous captez mon attention. Toutefois, si mon regard se perd dans le vôtre, vous pouvez être certain que je suis en train de me brancher, de ressentir d'où vous venez.
Par choix, je n'ai pas beaucoup d'amis. Si vous faites parti de mon cercle élargi, c'est certainement un honneur de vous connaître. Si vous avez déjà mis les pieds chez moi, j'ai alors eu envie de vous ouvrir ma porte. Si nous nous sommes côtoyés plus d'une fois, je dirais que vous êtes chanceux, ou que je crois que vous pouvez m'enseigner des choses et que je peux le faire aussi pour vous. Régulièrement, je ne vois personne.
Je garde mes distances.
Le silence m'enseigne plus que tout.
Si un jour, ma main s'est mise sur votre épaule ou que je vous ai laissé me prendre dans vos bras, c'est que j'ai cru que nous étions dignes d'échanger une vibration. Les sentiments profonds sont sacrés. Si je vous ai effleuré ou touché consciemment, et toujours je le sais, je suis en état de réceptivité. Si dans votre regard, vous me voyez mais ne me cherchez pas, je disparais.
Si un jour vous m'enlacez, vous m'embrassez... c'est une illusion. J'aurai choisi que vous le fassiez. Si un jour mon corps s'approche d'un autre corps, ce sera avec tendresse. Si votre âme se brouille, je disparais.
(Date de création: 2 décembre 2020)
L’oeuvre
Serait-il vrai de croire que tout le monde a une petite voix au fond de lui?
La mienne a une voix d'ange... Certains jours d'automne, elle chante et son écho résonne entre les murs de ma charpente. Seule, dans son église, elle inonde mon silence.
Parfois, j'ai envie de lui rendre hommage. Ainsi, je dessine. Je joue avec les formes. Je les superpose, je les inverse, je les embellis, je les colorie. Quelques fois, j'ai l'impression que ma main suit les vibrations de son choeur, et sur la feuille, je regarde voler mon âme.
La voix que j'ai entendue était assise au milieu de la cathédrale. Cette majesté était si belle que mon bras s'est arrêté. Rien n'avait d'égal en beauté et mon souffle craignait de déranger ce glorieux moment. Je me suis immobilisée et j'ai fermé les yeux.
Je descendais un grand escalier tournant. L'image était répétitive. J'avais un peu peur mais cet endroit, j'y étais déjà allé. Avez-vous déjà descendu à ce point profondément que le noir devienne lumineux? C'est ce que j'appelle une rencontre avec soi-même. Après ce genre d'expérience, un retour dans le vrai monde n'a plus aucune importance. La seule chose que je souhaite, est de rendre par mon art, les images que j'ai perçues aux travers des vitraux.
Ainsi, je transmets sans paroles, les résonances de mon clocher.
(Date de création: 5 octobre 2020)
Mon tableau géographique
Du point zéro, je suis née à Shawinigan. J'ai parcouru mon chemin vers le sud pour étudier au collège de Trois-Rivières et j'ai ensuite continué vers l'est pour accomplir un Baccalauréat en Arts Visuels à Québec. Si je glisse ensuite mon doigt vers St-Boniface, là où mes parents se sont autrefois relocalisés, je repasse largement sur les lignes d'origine. Doit-on toujours avancer... ou un retour vers le passé est-il acceptable? Je n'y suis restée qu'une courte durée.
Dans les années qui ont suivi, j'ai continué la route vers le centre-ville de ma cité natale. J'ai eu tout d'abord une vue sur un malheureux rond-point qui a fini par me faire comprendre que ma vie allait dans le même sens, J'ai quitté les lieux pour un nouveau départ. Entre deux édifices, cette fois, l'horizon m'offrait une rivière... aussi petite qu'un bout de ciel. En moins d'un an, je suis repartie pour ré-emménager dans les souvenirs de ma maison d'enfance. Un lieu magique et immobile qui a duré 8 ans.
Avant de me déplacer avec confiance sur le chemin de l'amour, à Saint-Jean-sur-Richelieu, j'ai visité Paris, Versailles, Boston et Toronto. J'y ai vu de grands tableaux. Toujours à la poursuite de l'art et d'une place significative sur cette terre, j'ai pu également visité New York, la Roumanie, le Mexique, L'Italie, Chicago, la Pennsylvanie et la Martinique.
Quand je regarde les lignes qui se dessinent au creux de ma main, je vois mon chemin....
Plus l'oeuvre devient abstraite, plus ma personne devient tangible.
Me voilà récemment relocalisée à Drummondville... toujours dans les bras du même grand amour. Une place certainement temporaire mais qui me fait découvrir encore qui je suis. Comme tous les jardins que j'ai laissés derrière moi, je rêve de m'enraciner. Bien que je m'émerveille de toutes les découvertes qui s'offrent à moi, la nuit, je pige une carte occasionnellement. J'attends patiemment celles de l'homme, de la femme et de la maison. J'invoque secrètement ce château. Celui où ma tour et mes sentinelles seront édifiées.
(Date de création: 30 août 2020)
Le créateur
Il y a parfois des moments où il est mieux de ne rien dire. Ça vous arrive?
Lorsque les obstacles n'ont plus de mots et que n'importe quel point sur la carte du monde nous semble plus supportable. Lorsque l'on se tient devant la glace et que la personne devant nous n'est plus qu'un corps que l'on regarde dans l'indifférence. Lorsque que l'on baisse les yeux, en soupirant, et que notre ombre devient notre teinte préférée...
Je m'étends sur le plancher.
En silence, les mains dans les airs, je capte le vide. Je visualise ce que j'aurais pu faire autrement. J'efface mes peurs, mes fautes, mes regrets. Je délave mes noirceurs du coin des yeux. Comme une toile qui renait d'un gâchi, j'imagine que l'on me couvre d'un gesso et que le créateur reprend son oeuvre. Je sens le pinceau, en douceur sur ma peau. Il repeint chacune de mes côtes, tel que nous le ferions avec la cage d'un oiseau. En équilibre sur mes hanches, il descend ensuite le long de mes jambes. Il recouvre mes cheveux, mes yeux et ma bouche. Dans mon cocon blanc immaculé, je repose en paix. Afin de corriger maintenant ses erreurs, le créateur me replace sur son chevalet. Je reprends des couleurs. Pour que je puisse enfin le voir de plus près, il retouche premièrement mon coeur.
Alors ça y est, c'est toi?
(Date de création: 27 octobre 2019)
Ma précieuse
Un geste bien normal
Une caresse
Un secret chuchoté
Un chemin partagé
Quelques rires en rafale
Une maladresse
Un regard, un serré
Vulnérabilité
Un amour pictural
D'égal à égal
Une richesse
Inspirer...
Dans la joliesse
Effacer...
Et une promesse
Au creux d'un baiser.
(Date de création: 1 mai 2019)
Témoin de l’inaction
Je ne sais pas pour vous, mais il m'arrive parfois de me sentir comme un grain de sable dans l'océan. Je dirais même encore plus petite. Non seulement minuscule mais complètement inutile.
Si vous étiez sur mon bateau, en avril, vous avez également été témoin de ce pauvre cachalot, échoué sur une plage d'Espagne avec 29 kg de déchets plastique dans l'estomac. Une étude estimait récemment que le plastique qui flotte dans le Pacifique s'étend sur une surface de trois fois la France. Elle représente 80 000 tonnes de déchets. Je lisais également que si nous n'agissions pas maintenant, en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons...
Comment voyez-vous votre futur? Êtes-vous de ceux qui se voient déjà morts dans quelques années, donc soulagés des effets secondaires? Êtes-vous de ceux qui débatent encore de la responsabilité entre l'oeuf et la poule? Ou êtes-vous de ceux qui, sans se prétendre parfaits, êtes conscients de votre empreinte sur terre et de votre legs envers les générations présentes et à venir?
Au milieu de ces bouteilles flottantes, vides de sens, un bateau cherche son chemin. Des kilomètres de non-sens, un paysage plastique. Une sculpture d'art moderne fabriquée par l'inaction.
Il était une fois un humain qui avait soif. Physiquement, autant que d'ambition. Il voulait gravir la montagne de sa vie. L'eau de la rivière, du côté Ouest, était bonne pour lui mais cela lui occasionnait un détour important pour emplir sa gourde. Comme il avait de l'argent, il acheta son eau à un marchand, trois fois le prix car il trouvait sa vie courte et espèrait d'orgueil, être le premier sur le haut de la montagne. Il entreprit le versant Est avec beaucoup de confiance. Quand il faiblissait, il prenait une gorgé et reprenait avec entrain sa désirable ascension. Le trajet fut difficile. Mais grâce à cette eau, il put atteindre le sommet. L'homme eut de la chance. Comme il arriva au coucher du soleil, le moment était magique. Il pleura de joie. Il s'agenouilla face au versant Ouest et cria Victoire! Simultanément, dans un élan de passion, il projeta sa bouteille jusqu'au firmament et s'imprégna du moment présent. Il avait dominé le monde.
(Date de création: 1 mai 2018)
Mon corps giratoire
Je m’efface
Je me perds en morceaux
Je me redresse
Mais je tombe en lambeaux
Un vent se lève et me dit
Que je m’assèche
Le feu respire et répond
Le diable fore la brèche
Des pensées coulent à flot
Sur mes joues hivernales
Un barrage tient le reste
D’un élan cérébral
Se construire, déconstruire
À coup de pelle dans le jardin
Solidifier et entretenir
Notre beau lupin
Se courber, se cambrer
Sur une rose illusoire
Somnolence et soluté
Parcourent mon corps giratoire
(Date de création: Entre janvier et mai 2015)
Je te vois encore comme si j’étais petite
Comme une petite fleur
J’ai pu grandir lentement dans ton cœur
Tu m’as donné la vie et le bonheur
Je tiens aujourd’hui à te remercier
L’immense joie que j’ai à te regarder
Me remplit de souvenirs que j’ai gardés
Lorsque je t’observais travailler
Que tes habiles mains jouaient avec les fées
Pour mettre au monde le fond de tes pensées
Je voyais survenir des abîmes blessés
Des flots d’amour, de peur et d’anxiété
Je découvrais tout, ce que tu voulais me cacher…
Des rides naissent sur ton visage
Elles se creusent tel un tatouage
Image sage,
Tes rêves enfantins nourrissent mes lendemains
(Date de création: 2003)
Mon univers est à l’envers
Mon univers est à l’envers
Je tourne le dos à la lumière
Un pas vers l'enfer
J’déploie mes ailes durant la nuit
Je veux connaître l’infini
Je veux vivre très longtemps
Sinon, éternellement
Je bois la vie comme l’incendie
Et je maudis l’ennuie
Je me ravie dans l’air
Quand son odeur m’est familière
Mon univers est à l’envers
Je tourne le dos à la lumière
Un pas vers l'enfer
Aguerrie, je déguerpi
Je m’assombri à demi
Mon destin est défini
Ainsi je me réjouie
Avec vos âmes je réussi
À me nourrir dans la vie
Et le rêve que je poursuis
D’envies il est garni
Il s’élève dans l’atmosphère
Aux rythmes des prières
Passagère légère
Qui brise les frontières
Qui se libère le caractère
Et qui espère…
Mon univers est à l’envers
Je tourne le dos à la lumière
Un pas vers l'enfer
(Date de création: Janvier 2003)
Me croiriez-vous?
Me croiriez-vous si je vous disais
que mon coeur est un lieu secret?
Me croiriez-vous si d'un seul jet
je le recréais?
Me croiriez-vous si souhaiter
m'avait un jour émerveiller?
Me croiriez-vous si rêver
était un acte de liberté...
Mon corps s'est enfoui sous les traces d'un pinceau. Il voyageait subtilement et il a hérité d'une forme de beauté. Il s'est évadé. Sur des rives amères, sur des lacs éternellement clairs.
Mon corps...
Il s'est élevé lorsqu'il est mort. Il a souri lorsqu'il a vieilli et il a disparu. Je l'avais mis à nu. Pour mieux pouvoir me regarder avant d'apprendre la vérité. Pour mieux sentir la présence de la divinité.
Un jour...
J'ai plongé dans mes propres yeux et j'ai pu voir le regard de Dieu. Je me suis évanouie. Je me suis éloignée de mon esprit. Le voyage était mystérieux.
Me croiriez-vous si ma douleur
une fois atteinte, vous faisait peur?
Me croiriez-vous si mon bonheur
était pour vous d'une autre couleur?
Me croiriez-vous si je vous disais
que mon coeur est un lieu secret?
Me croiriez-vous si rêver
était un acte de liberté...
Mon corps s'est enfoui sous les traces d'un pinceau. Il voyageait subtilement et il a hérité d'une forme de beauté. Il a regretté de plaire l'instant où il a aimé son Père. Ciel. Bleu. Parfaite immensité. L'endroit m'était indiqué. J'ai fui la paresse et la morosité. J'ai prié. J'ai dû croire que la vie m'était destinée.
Un jour...
J'ai plongé dans le puit de la profonde clairière et j'ai pu voir d'une autre manière. Cette nuit là, je me suis demandé ce que faisait le vent dans mes cheveux. Arabesques noires. Ne croyez-vous pas que peindre ce geste était un acte d'humilité?
Me croiriez-vous si la pensée
m'était venue de m'envoler?
Me croiriez-vous si je vous disais
que mon coeur est un lieu secret?
Me croiriez-vous si rêver
était un acte de liberté...
À présent je peins. Je défend les paysages, l'homme et les étoiles, et lorsque je lève mon voile, je transforme un instant, l'éclat de ce court moment. Je raconte la poésie et d'une main attendrie, je perche les oiseaux et je les nourris. Je capture l'antiquaire de mes souvenirs avant que le temps le fasse fuir. Je m'oppose à la modernité et je retourne aux sources de l'âge fatigué.
Un jour...
J'ai plongé à l'intérieur...
Me croiriez-vous si l'inspiration
était ce que j'avais trouvé?
Me croiriez-vous si je vous disais
que mon coeur est un lieu secret?
Me croiriez-vous si rêver
était un acte de liberté?
Me croiriez-vous si je vous jure
que ma peinture porte les traits de mon étrange figure.
(Date de création: Avril 1998)
De quelle couleur est mon âme?
À quoi je songeais ce jour là?
Et si la chimère sommeillait en moi?
Le reflet des yeux pénètre jusqu'à l'âme
Et révèle aux illusions, leurs blâmes
Je me suis cachée
Sous des gerbes de roses
Je me suis épiée
For today it's closed
J'ai connu la tristesse
Cette leçon bien apprise
Cette rivière que l'on dresse
La douleur d'une crise, mais....
J'ai connu des vertus
Aussi heureuses que malheureuses
De mes lèvres je les tue
Mes oreilles sont douloureuses, mais...
J'ai connu la sincérité
J'ai fait spécialement d'elle mon idéal
Elle ne m'a rien apporté
Ce n'était qu'une bonne morale, mais...
J'ai connu cette puissance
Cet amour si léger
Dans cette ardeur immense
Devenue banalité, mais...
J'ai connu la guérison
Cette carapace d'aiguilles
Telle le dos d'un hérisson
Une morsure d'anguille, mais...
J'ai connu une spiritualité
Qui voilait ma tête
D'un halo doré
Protection de la bête, mais...
J'ai connu la confiance
Que l'on m'a arrachée
À cet instant j'y pense
Elle-même m'a retrouvée, mais...
J'ai connu l'insouciance
Rappel du bon vieux temps
Rappel de cette mature enfance
Où brillait l'étoile d'argent, mais...
J'ai connu cette velléité
Dans mes sombres chagrins
Cette faible volonté
Armée de dédain, par contre...
J'ai connu des yeux vides
Qui se sont effondrés
Avant de voir les rides
Qu'ils auraient appréciées
Miroir, miroir
De quelle couleur est mon âme?
J'ai pris la peine de m'asseoir
Miroir, miroir
Devrais-je porter le blâme
Si je décide de ne pas vous croire?
Miroir, miroir
Replace tes gerbes de roses
Miroir, miroir
Replace donc tes barrières
J'aimerais que tu proposes
Plus qu'une simple pierre
(Date de création: 31 mars 1995)